Aller au contenu

10 exercices pour nourrir votre imaginaire

  • par
écriture, imaginaire

Il y a des jours où les mots refusent de venir. Où notre esprit, habituellement si prolifique, ressemble à un désert de sable blanc : vide, silencieux, un peu effrayant. Et puis il y a ces moments bénis où l’imaginaire galope, libre, imprévisible, exubérant. Mais comment nourrir cette muse capricieuse ? Comment inviter l’imaginaire à s’installer, comme un bon copain, autour de notre bureau ?

La réponse tient souvent en un mot : pratiquer. L’imaginaire se muscle, se provoque, se cajole. Voici dix exercices ludiques, déstabilisants ou réjouissants pour l’éveiller et l’accompagner.

1. L’objet magique

Prenez un objet anodin de votre quotidien – une clé, un bol, une chaussure. Imaginez qu’il possède un pouvoir magique. Mais attention : pas un pouvoir utile, non. Un pouvoir absurde, gênant ou étrange. Une cuillère qui fait pleurer, une montre qui remonte dans le passé mais uniquement les lundis entre 14h et 14h30, un miroir qui reflète une autre vie…

Racontez l’histoire de la découverte de ce pouvoir, ses conséquences, ses mystères. Laissez-vous surprendre.

2. Une minute avant… une minute après

Choisissez un événement fort : une explosion, une rupture, une déclaration d’amour, une tempête. Écrivez une première scène qui se passe une minute avant que tout bascule, puis une autre une minute après.

Obligez-vous à rester dans le détail, l’émotion, l’instant. Vous verrez que votre imagination se précipitera pour combler le vide entre les deux. Ce non-dit devient moteur de fiction.

3. Et si j’étais… un lieu ?

Et si vous étiez un lieu ? Une vieille gare abandonnée, une crique secrète, un placard à balais. Décrivez ce lieu du point de vue du lieu lui-même. Que voit-il ? Que ressent-il ? Quels souvenirs garde-t-il ? Qui vient s’y réfugier ?

C’est un exercice parfait pour réveiller la poésie du quotidien et entraîner votre imagination à penser autrement.

4. Le rêve inversé

Écrivez un rêve, mais en partant de la fin. Inversez la logique habituelle : le rêve devient de plus en plus cohérent à mesure qu’il progresse. Commencez par l’absurde, l’illogique, l’étrange – et terminez par une scène banale (faire les courses, attendre le bus, ranger sa chambre).

Un bon moyen de stimuler à la fois le sens narratif et l’imaginaire onirique.

5. Le dialogue silencieux

Imaginez deux personnages dans un lieu public (bus, hôpital, musée). Ils ne se parlent pas. Mais quelque chose circule entre eux : tension, désir, peur, colère, souvenirs communs. Racontez leur « échange » sans aucun dialogue : uniquement par les gestes, les regards, les postures, les actions.

Puis, dans une seconde version, ajoutez un seul mot. Juste un. Celui qui, à lui seul, fait basculer toute la scène.

6. Les mondes à l’envers

Choisissez une règle du monde tel qu’on le connaît – la gravité, la durée d’une journée, la manière de vieillir, la communication – et inversez-la.

Par exemple, dans ce monde : les enfants naissent vieux et rajeunissent ; on ne parle pas, on sent les émotions dans l’air ; les plantes parlent mais les humains ne les entendent qu’après un deuil. Ensuite, inventez une scène banale dans ce monde. Un rendez-vous. Une dispute. Un repas.

7. L’histoire d’une tache

Un café renversé sur une nappe. Une tache de vin sur une robe blanche. Une auréole sur une lettre. Prenez une tache – réelle ou imaginaire – et racontez son origine, sa trajectoire, sa symbolique. Peut-être qu’elle cache un crime. Peut-être qu’elle est le dernier vestige d’un amour passionné. Peut-être qu’elle n’a jamais existé…

8. La boîte de Pandore personnelle

Chacun a sa propre boîte de Pandore : un souvenir qu’on n’ose pas affronter, une peur ancienne, une question restée sans réponse. Écrivez une scène où votre personnage ouvre sa boîte. Littéralement ou symboliquement. Que s’en échappe-t-il ? Comment réagit-il ? N’ayez pas peur d’explorer des zones troubles. L’imaginaire adore qu’on le bouscule.

9. Les lettres d’un inconnu

Écrivez une série de trois lettres (ou trois fragments) d’un personnage inconnu à un autre personnage tout aussi mystérieux. Laissez les lecteurs reconstituer qui parle à qui, dans quelles circonstances, et pourquoi. C’est un jeu d’indices, d’ellipses, de styles. Votre imagination devra travailler par creux, par allusions, par silences.

10. L’animal intérieur

Choisissez un animal. Pas forcément un qui vous ressemble, mais un qui vous intrigue. Un tatou, une pieuvre, une mante religieuse. Écrivez un texte dans lequel cet animal symbolise quelque chose en vous : un trait de caractère, une émotion enfouie, un instinct. Il peut être réel ou fantastique. Il peut apparaître dans un rêve, vous guider dans un labyrinthe, ou vous poser une énigme.

imaginaire et imagination

En conclusion provisoire (imaginaire ?)

L’imaginaire, ce n’est pas un don tombé du ciel. C’est un terrain de jeu, un muscle, un ami à cultiver. Ces exercices sont là pour réveiller votre regard, vous décaler de la logique, ouvrir des portes que vous ne saviez même pas verrouillées.

Ne cherchez pas à « bien faire ». Cherchez à essayer, à vous étonner vous-même. Parfois, une simple phrase jetée sur le papier devient le point de départ d’un univers entier. Parfois, vous ne faites que tourner autour d’un mot – et c’est déjà une victoire.

Alors, à vos stylos, claviers ou carnets griffonnés… et bon voyage dans les contrées de votre imaginaire !

📬 Une dose d’inspiration, de sincérité, de littérature… dans votre boîte mail, 1 à 2 fois par mois.

✨ Bienvenue dans les coulisses de mon univers littéraire !
Abonnez-vous à ma newsletter pour recevoir des nouvelles fraîches (ou croustillantes) de mes romans, des confidences d’écriture, des articles pleins d’humeur(s), des tests de personnalité, des invitations aux ateliers et quelques surprises que je réserve à mes lecteurs fidèles…

➡️ Entrez votre e-mail ci-dessous et laissez les mots venir à vous.

Merci pour votre confiance ! Un petit mot arrive très bientôt dans votre boîte mail 💌

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *